Combat David et Goliath en Suisse pour arrêter le déploiement 5G en raison des risques pour la santé
Mise à jour 13-7 : Vendredi, la plate-forme en ligne CHANCE5G sera lancée. Cette initiative est financée par l’Association suisse de l’industrie des télécommunications (ASUT) et ses membres, dont les entreprises de télécommunications Sunrise, Swisscom, Cellnex ainsi qu’Ericsson et Huawei. Ils affirment que le développement de la 5G est freiné par « de fausses conclusions et un manque de connaissances sur la technologie ».
Mise à jour 29-2 : en Suisse, les municipalités et les cantons se battent contre les fournisseurs et le gouvernement fédéral qui a mis aux enchères les licences de radiodiffusion. Les municipalités et les cantons affirment que les antennes adaptatives 5G émettent à une puissance de crête beaucoup plus élevée, de sorte qu’elles ne respectent pas les limites d’exposition actuelles, ce qui entraîne des risques plus importants pour la santé. Swisscom affirme que les licences ont été mises aux enchères sans distinction de technologie.
Info annoncée ce 28/2 : Le canton de Genève instaure un moratoire de trois ans sur la 4G+ et la 5G. L’amendement de la loi stipule que toute nouvelle installation sera soumise à un permis pendant cette période. Ceci s’applique à la fois à la 4G+ aussi connue sour le nom de 1ère vague 5G, fonctionnant à la fréquence 3,5 GHz, et à la 5G à 26 Ghz, qui n’a pas encore été déployée en Suisse. Cet amendement répond à l’inquiétude croissante de la population, a déclaré Jean Rossiaud, le député des Verts au Grand Conseil de Genève. « Le principe de précaution prévaut en raison de l’absence d’études indépendantes sur les effets de cette technologie sur la santé et la biodiversité », a-t-il déclaré. Genève suit ainsi les traces du canton de Neuchâtel, qui a déclaré un moratoire en janvier.
Mise à jour 13-2 : Mobile World Live écrit qu’un représentant de l’Ofev, l’Office fédéral suisse de l’environnement, a déclaré que le rapport du FT selon lequel les cantons ont été priés par le Bafu d’arrêter le déploiement de la 5G n’est pas correct. « La lettre adressée aux cantons décrit plutôt comment ils peuvent procéder pour autoriser la 5G en attendant que l’aide à la mise en œuvre portant sur les antennes adaptatives soit disponible. »
Dans une lettre adressée aux autorités cantonales du pays à la fin du mois de janvier, l’Office fédéral suisse de l’environnement a demandé le report de la mise en service des nouveaux mâts de transmission 5G, écrit le Financial Times.
L’Ofev est responsable de l’établissement de critères de sécurité en fonction desquels les émissions d’ondes peuvent être évaluées. L’Ofev a affirmé qu’il ne peut pas encore fournir de critères universels sans avoir effectué davantage de tests sur l’impact du rayonnement 5G.
L’agence environnementale écrit qu’elle n’a « pas connaissance de standards internationaux » qui pourraient servir à estimer les recommandations. »Par conséquent, l’Ofev va examiner en profondeur l’exposition par le biais d’antennes 5G, si possible dans des conditions de fonctionnement réel. Ce travail va prendre un certain temps », a ajouté l’agence.
À défaut de nouveaux critères, les cantons ne peuvent délivrer des licences pour l’infrastructure 5G que conformément aux recommandations existantes en matière d’exposition aux rayonnements, qui excluent presque l’utilisation de la 5G, à l’exception d’un petit nombre de cas.
En Suisse, où le déploiement de la première vague de 5G, opérant à une fréquence de 3,5 gigahertz, a déjà démarré, des plaintes concernant leur santé ont déjà été émises par des personnes vivant à proximité de nouveaux transmetteurs, écrit Physicians for Safe Technology.
Plusieurs cantons ont déjà imposé leur propre moratoire volontaire en raison de l’incertitude relative aux risques sanitaires.
La nouvelle technologie de communication 5G a pour effet l’exposition d’individus à de plus hautes fréquences et à des faisceaux de rayonnement plus concentrés pendant de courtes périodes. L’Ofev va devoir déterminer quelles normes légales y appliquer.
Swisscom, le plus grand opérateur mobile du pays, a déclaré comprendre « les craintes souvent exprimées à l’égard des nouvelles technologies ». L’entreprise affirme qu’il « n’y a aucune preuve que le rayonnement des antennes en deça des limites affecte la santé humaine ».
Cette position laconique est toutefois contredite par la compagnie d’assurance Swiss Re, qui exclut de la couverture tous les dommages causés par les rayonnements électromagnétiques.
La Fédération des médecins suisses a publié un avis sur la 5G, soutenant que les principes légaux les plus stricts devaient êtres appliqués en raison des questions sans réponse relatives au potentiel que cette technologie a de nuire au système nerveux ou même en matière de cancer.
La Suisse dispose déjà d’un lobby anti-5G qui a récemment protesté contre le déploiement à Berne, Zurich et Genève. Cinq « initiatives citoyennes » – des proposition de référendum légalement contraignant sur l’utilisation de la 5G – ont déjà été lancées en Suisse. Deux d’entre elles ont déjà été formalisées et sont en train de recueillir les 100 000 signatures nécessaires afin d’organiser un vote national qui permettra un amendement de la constitution suisse.
La première tiendra les opérateurs de télécommunications légalement responsables des dommages sanitaires causés par les radiations des émetteurs, sauf preuve du contraire. La seconde propose des limites strictes pour les rayonnements provenant des mâts et donnera à la population locale un droit de veto sur tous les nouveaux plans de déploiement dans leur région.
10 conseils pour réduire les rayonnements nocifs des smartphones, du Wi-Fi et des iPad