Appel à l’UE sur la 5G – Les scientifiques mettent en garde contre les effets potentiellement graves pour la santé de la 5G
Dans un appel à l’Union européenne, plus de 180 scientifiques et médecins de 36 pays mettent en garde contre les dangers de la 5G, qui conduira à une augmentation significative de l’exposition des personnes aux radiations électromagnétiques. Les scientifiques exhortent l’UE à respecter la résolution 1815 du Conseil de l’Europe. Ils demandent qu’un groupe de travail indépendant soit créé dans l’UE pour réévaluer les effets sur la santé.
« Nous, soussignés scientifiques, recommandons un moratoire sur le déploiement de la 5G, la cinquième génération de support hertzien pour les communications mobiles, jusqu’à ce que les dangers potentiels pour la santé humaine et l’environnement aient été complètement évalués par des scientifiques indépendants de l’industrie. La 5G augmentera considérablement l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquence (CEM-RF) par rapport aux réseaux existants 2G, 3G, 4G, Wi-Fi etc. Il est prouvé que les émissions CEM-RF sont nuisibles à l’homme et à l’environnement ».
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Promoteurs
L’un des promoteurs est le Dr. L. Hardell, professeur d’oncologie à l’Université d’Örebro en Suède. Il dit : « L’industrie des télécommunications tente de déployer des technologies qui peuvent avoir des conséquences, involontaires, mais bien réelles et dommageables. Les études scientifiques, aussi bien récentes que depuis de nombreuses années, établissent l’existence d’effets nocifs sur la santé lors de l’essai de produits sans fil dans des conditions d’utilisation réalistes. Nous sommes très préoccupés par le fait que l’augmentation de l’exposition aux radiations de la 5G entraîne des dommages irréversibles ».
Hardell : « La cinquième génération (5G) de supports de transmission radiofréquence est maintenant développée. Cela s’est fait sans essais dosimétriques ou études sur les effets possibles sur la santé. Les médias ne cessent de glorifier toutes les possibilités que cette technologie promet d’offrir, telles que la voiture autonome et l’Internet des objets (IdO). Les conséquences pour la santé humaine, végétale et animale ne sont pas du tout prises en considération. Les politiciens, les gouvernements et les médias sont responsables d’une information déséquilibrée. Le citoyen n’est pas informé des points de vue qui s’opposent à ce développement technologique. Pour les médias suédois, mais aussi pour ceux de la plupart des autres pays, les effets des radiations radiofréquences sur la santé ne sont pas un problème. »
Réseau 5G
L’extension du réseau 5G, conçu pour transmettre sans fil de plus grandes quantités de données plus rapidement, nécessite la construction de beaucoup de nouveaux mâts dans les zones urbaines. Au point que les scientifiques argumentent que personne n’échappera aux effets potentiellement nuisibles des radiations. Et ce alors que nous sommes déjà exposés aux radiations des réseaux 2G, 3G, 4G et Wi-Fi.
Influence de l’industrie sur les études
Il a été démontré que, dans le passé, des études sur l’impact des radiations sur la santé étaient souvent influencées par l’industrie. Les scientifiques insistent sur la nécessité de mener aujourd’hui des recherches indépendantes sur les effets du rayonnement 5G « afin d’assurer la sécurité de la population ». C’est pourquoi ils demandent à la Commission Européenne de reporter l’extension du réseau 5G « jusqu’à ce que des scientifiques indépendants aient pu étudier à fond les risques potentiels que le déploiement de cette technologie représente pour la santé humaine et l’environnement ».
Mise à jour le 5 septembre : Significant discrepancy of opinions on 5G and health between ICNIRP and the Health Council of the Netherlands
Réponse de la Commission européenne
En réponse à la question E-003975/2018, Nicola Caputo (S&D) a demandé à la Commission européenne si elle avait l’intention de créer un groupe de travail européen de scientifiques indépendants et impartiaux sur les champs électromagnétiques pour examiner les risques pour la santé. Dans sa réponse, la Commission européenne déclare que « conformément à l’article 168 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, la responsabilité première de la protection de la population contre les effets nocifs potentiels des champs électromagnétiques incombe aux États membres, y compris le choix des mesures à adopter en fonction de l’âge et du statut sanitaire. »